J'ai failli trouver le temps long. Pas que j'imagine que mon absence ait fait des impatients, mais, quand on considère la date à laquelle j'ai décidé de « me consacrer à l'écriture », c'est-à-dire fin 2011, il est légitime de s'interroger sur les raisons qui m'ont amené à reculer cette échéance de sept ans. Parce que, oui, ça y est, je me consacre à l'écriture - fin 2016 - et la renaissance de ce site en est à la fois la démonstration et la locomotive. Démonstration parce que je me servirai de ce support pour soliloquer, commenter, chroniquer (1), mais aussi donner des nouvelles de mes productions écrites (projets, avancement des textes, publications) ; locomotive parce que j'ai bon espoir que la tenue de ce journal de bord me motive à continuer dans cette voie. Sept ans, disais-je. Le temps pour moi de déménager, être congédié par ma compagne, puis de faire le ménage dans mon existence. Le ménage en question étant destiné à m'aider à passer le pas vers une sorte de nouvelle vie, celle d'auteur. Auteur actif, je veux dire. Par actif, j'entends produire ; ne plus me contenter de fanzines, d’articles épars, d’ateliers d’écriture infructueux et de dizaines de notes partout égarées et tenter d'être publié. Ou pas. Ces deux derniers mots trouveront une explication quelque part sur ce site. Pour l’heure, en cette fin d’année 2018, j’ai publié une poignée de nouvelles, j’ai essuyé mon premier refus au printemps dernier (j’ai trouvé ça formateur) et je collabore le plus souvent avec les éditions Scriptarium. Quant au site, je n'entre pas dans les détails ici, le principe est de disséminer les informations, combiner le factuel et le ressenti, perdre les hypothétiques lecteurs en quelque sorte et les pousser à tout lire. Les articles sont datés ou situés dans le temps (mais pas agencés de façon chronologique)... pour la plupart ; le reste n'a pas besoin de l'être. La seconde option (imaginer qu'un internaute lise l'intégralité du bouillon indigeste qu'est ce site) est illusoire mais, j'aime me bercer d'utopies de toute nature. Je ne signe pas ce billet, on sait tous qui parle, du moins quel cryptonyme signe les papiers, et il n’est possible que de me lire, je suis l'unique auteur de tout ce qui se trouve dans ce coin du web. S'il te prenait l'envie de m'écrire, cher internaute manifestement perdu, tu peux le faire à cette adresse :
epistole [chez] inbadreams [point] com
Je remets le site en ligne fin 2018. Il est encore un peu (2) vide, mais les envies sont là…
PS : à l'attention de celles et ceux qui... je pouffe, pardon, l'idée que des gens me lisent m'est hilarante.

(1) en parlant de chroniques, l'usage veut que les passages où le rédacteur dévoile un ou plusieurs éléments d'intrigue lorsqu'il parle d'un livre, d’un film ou d'une série, soient signalés d'une façon ou d'une autre. Alors, non seulement il ne faudra pas compter sur moi pour employer un mot anglais à cette fin, mais il ne faudra pas même espérer que ce genre de pratique m'effleure. Si l'intérêt d'un film était tout entier contenu dans un de ses rebondissements, le cinéma se résumerait aux affaires de gros sous d'hollywood.

(2) euphémisme qui colle très bien à notre époque bouffie de l'angoisse de paraître résolu. Dans les faits, ce site est dramatiquement vide, comparé à la masse de ce qui attend d'être copié de mes carnets de notes, écrit au pied levé ou imaginé. La bouteille se remplit goutte à goutte…

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