Before I Wake soufre du même mal que beaucoup d’autres longs métrages américons : l'absence d’audace. Celle d’oser la singularité, oser la différence ou même, soyons fous, l’audace d’ambitionner faire un film mémorable.
Avec une idée aussi surprenante que le résultat d’élections démocratiques présidentielles, Before I Wake n’écoute que la voix de producteurs frileux qui, comme toujours, ne tentent rien d’autre que tenir les pieds des spectateurs au chaud sans froisser quiconque, sans contredire aucune habitude.
Les rêves du petit Cody prennent corps dans la réalité. Il aime les papillons, ses parents adoptifs voient des essaims de papillons ! Qui aurait pensé à une chose pareille ? Trouvez-moi le scénariste qu’on le décore ! Oh, mais, attendez, il en va de même pour les cauchemars de Cody qui font apparaître des fantômes du passé et un monstre squelettique aux yeux sombres écarquillés ! Bon sang, le scénariste s’est surpassé, rappelez-le, il faut à tout prix lui dresser des stèles et le panthéoniser ! À la fin, la gentille maman adoptive enlace le monstre qui n’était que l’émanation d’un trauma enfantin et tout rentre dans l’ordre ! Il ne reste plus qu’à filmer cela comme un film de plateforme et on devrait arriver à faire un peu de bénèf…
Merci Mike pour faire vivre quelques employés, mais tu aurais dû t’arrêter après Absentia, quand tu avais encore un talent pour raconter une histoire, même sans moyens…

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