Un jour de mi-2019, un truc comme ça… je lis que L’Académie Française valide finalement « Ils croivent » et « Faut qu’on voye »…
Ah, voilà bien le genre de nouvelles qui me fait bondir.
Non, je déconne, bondir chez moi est devenu un synonyme de frémir. Mais si je vous dis que ce genre de nouvelles me fait frémir, vous allez penser que je suis excité et qui a envie d’imaginer un paraplégique cherchant à se frotter le cale-pied contre une jambe à la façon du caniche priapique, qui ? Pas moi.
J’ai lu, j’ai bondi. Aïeuhhh !
Voilà, avec vos conneries et pour vous épargner le triste spectacle de ma personne essayant de frotter un cale-pied, je me suis cassé la figure.
Revenons à nos ovins (il est ici utile de relire ces quatre mots à haute voix, en faisant les liaisons opportunes. Joli, isn’t it ?).
Bref !
Oublions cet essai médiatique (la fake news) peu élégant pour revenir sur ce qui vous intéresse tous : moi. Il y a bien des années, mais moins que l’autre fois puisque j’avais déjà atteint l’âge de m’enrouler autour des rails de sécurité en motocyclette alors que la dernière fois, je n’avais pas encore le permis de chevaucher des trucs pétaradants qui permettent de s’enrouler autour des rails de sécurité. Il y a bien des années, un ami poilu dont l’identité restera secrète pour des raisons évidentes de discrétion, il est marié, père de famille, ça fait mauvais genre et je ne suis pas une balance !
Un ami poilu débarqua dans ma modeste demeure aixoise…
Pas exactement quartier Mazarin, hein. Le quartier Mazarin d’Aix-en-Provence est situé près du cours Mirabeau et n’est destiné qu’aux foyers qui peuvent se permettre de se torcher les fesses avec des billets de 100 en gardant l’auriculaire bien rectiligne.
Non, je logeais plutôt, comment dire… un appart construit dans les années soixante, pas isolé, situé à proximité de la faculté de lettres…
La faculté de lettres d’Aix. A-t-on jamais vu établissement plus honteux pour la république française et son Éducation Nationale ? Si, certainement dans les villes de la banlieue de Paname, mais c’est pour dire que, franchement, sortir de là avec un diplôme et sans dépression, ça relève de l’exploit. Bravo les filles(1) !
Il débarqua donc dans ma modeste demeure aixoise avec une cassette vidéo…
Il fut un temps où les techniques…
Oui, on ne dit pas technologie ! La technologie, pour faire court, c’est le discours sur les techniques. On ne peut dire, en l’espèce, technologies que par métonymie et j’ai horreur de ça, alors me faites pas chier !
Il fut un temps où les techniques étaient différentes, on enregistrait les films sur des cassettes à bande (un truc bien pratique pour les caniches…) et on ne se contentait pas de regarder ça entre un mauvais sandwich et un passage au supermarché sur son téléphone à écran riquiqui. Non ! À l’époque nous avions des vidéothèques périssables, ce qui rendait leur contenu précieux ! On choisissait son moment pour visionner, tout un rituel…
Mais je m’égare, Lazare.
Voilà donc mon ami qui débarque avec une cassette vidéo et m’annonce tout de go que voilà quatre heures de bêtisier de films à, caractère pornographique.
Alors, non ! Le dessein de cet homme n’était pas d’opérer un rapprochement corporel avec moi, pas même de me suggérer d’ouvrir la bouche. Non !
Son but était de se taper une bonne tranche de rire.
Et nous rîmes, oui, nous rîmes !
Et c’est la raison d’être de ce billet qui vire à l’exercice de torture. Bon, je ne me souviens pas qu’on se soit envoyé les quatre heures, nous avions autre chose à faire… ah non, mais tant pis. Sur cette cassette il me fut donné à voir et entendre des choses qui me font encore rire 25 ans après ou 23 ou 22, peu importe, ça fait un moment.
Imaginez un peu.
Je vous passe les séquences de chute et d’embarras dû à une erreur de technicien, ce serait faire injure aux dieux que je vais évoquer d’ici une ligne. Couchez les gosses, les choses se corsent à partir de la phrase qui suit !
Et je précise, s’il était besoin, que tout est véridique, autrement, quel intérêt ?
Je ne me souviens pas de tout, mais l’essentiel est là. 
Encore une phrase comme ça et je meurs aussi. Christophe C. (2) qui dirige une scène et s’adresse à une actrice de type vachement étranger et peu entravante en ce qui concerne la langue française :
« popo no good » – comprenez « pas de sodomie ».
« orgasmus, tu le joues » – « tu simules l’orgasme »(3)
« look Christophe, Sylvia, look » – « regarde-moi » (et lui de mimer le plaisir féminin)
Roberto M. (4) :
« Tou loui fé oun péti bisou ? » – en présentant à la donzelle un engin à veine bleue prêt à élargir le tunnel sous la Manche. Et enfin, le fin du fin, la raison d’être de ces mots vains que vous lisez…
Richard Lengin (on aura vite fait de repérer le génie des personnes au choix de leur pseudonyme) qui dit, face caméra (genre, en interview) :
« Les gens y croivent que c’est du couscous passqu’on baise des belles gonzesses, mais c’est un métier de bander » !
Il me semble me souvenir qu’il avait également tenter d’étayer son propos en expliquant que c’était parfois une épreuve de se retenir d’exulter durant le coït (alors que tout le monde sait que c’est le boulot du coït de procurer l’exultation procréatrice !). Pour se retenir, monsieur pense à sa maman. Comme je ne peux pas être formel en vous parlant de ça, je vous conseille de prendre l’info avec les pincettes. De toute façon, les pincettes sont de mise avec des sieurs grossiers comme celui-ci.
Bon, cela dit, penser à sa mère pour ne pas éjaculer, c’est pas con, hein !
Bref et rebref !
Donc, là de suite, ça m’étonnerait un peu que l’Académie se mette soudain au niveau de Richard !
(1) tout le monde sait que les femelles réussissent mieux dans les études que les mâles.
(2) Christophe ? Tiens tiens…
(3) comment ça, elle simule ?
(4) comme son prénom le laisse entendre, c’est un transalpin, d’où la retranscription phonétique.

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