David Bruckner (dix ans de séries, courts-métrages et co-réalisations), longtemps sur la touche d’une industrie qui, pourtant, se satisfait de peu, sort du bois un beau jour de 2017 avec The Ritual et son effrayante randonnée forestière qui tourne au cauchemar sectaire. Trois ans après, c’est The Night House, encore une réussite toute en nuances entre drame et frayeur.
Et puis ce Hellraiser.
On l’a vu, l’histoire de Clive Barker a très vite été dévoyée pour devenir un cirque de banlieue qui ne fait rien d’autre que la manche au pied des tours HLM où se louent encore les DVD pour les samedis soirs désœuvrés et blasés. La honte, l’excommunication d’un auteur, un sacrilège impardonnable.
Hellraiser 2022, est bien la tentative brillamment réussie de 1. tuer un réalisateur 2. définitivement enterrer les idées d’un auteur.
Hellraiser 2022 constitue pourtant un redémarrage de franchise (un terme industriel pour une industrie fructueuse, c’est cohérent). Un redémarrage qui ne joue sur aucune des cordes sensibles du Pacte originel, aligne les poncifs, montre des Cenobites pour se rendre spectaculaire, ne s’encombre d’aucun scénario et montre une réalisation aussi personnelle – à défaut d’être originale – que celle d’un film de la série I Know What You Did Last Summer (choix arbitraire).
Il reste de jolis costumes comme épitaphe sur la tombe de Bruckner. Amen !

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