Olivier Giroud a publié un livre.
Pardon, je rétablis la probable exactitude des faits : un éditeur a trouvé des arguments pour convaincre un joueur de jeu de balle au pied célèbre de l’autoriser (l’éditeur) à mettre son nom (du joueur) sur la couverture d’un bouquin destiné à se vendre.
Livre. Sportif. Ça débute mal…
Commençons par pendre(1) la personne qui s’est abaissée, même si ce fut pour une somme aussi coquette que Cécile de France, à traduire les confessions d’un joueur de foutcheuballe(1. 5) ! Ensuite, glosons.
Le titre, « Toujours y croire »(2), va de pair(e) avec l’aphorisme digne d’un Zarathoustra qui lui sert de filigrane « Ne jamais abandonner, quoi qu’il arrive ».
Oui, toujours y croire parce que Olivier (c’’est son prénom), lui aussi, c’est-à-dire comme tous les autres à aucune exception près(2. 5), a connu un « parcours atypique » (les guillemets sont faits pour citer, pas pour les titres, non je dis ça pour les messieurs de ce site web et vous tous, bande d’enculés qui vous prêtez à cet exercice de dé-con-figuration de la langue française écrite, ahhh !). Lui aussi, comme les autres, est tellement original qu’il s’est fait tatouer (tatoué ou à moué ?) et a eu un parcours… sensiblement similaire à tous les gens sortis du même pot que lui ; et ce n’est pas l’Encyclopédie Galactique(3) qui nous l’apprend mais la simple observation du réel.
Mais surtout, surtout, Olivier Giroud nous explique qu’il ne faut ; attention, françaises, français, la parole divine va vous toucher au plus profond ; il ne faut jamais, ô grand jamais, abandonner, ce, « quoi qu’il arrive » !
On voit bien là qu’Olivier n’est atteint d’aucune tare ; chevelure gominée mise à part, mais nous verrons cela plus tard. Olivier, mon ami, mon frère, mon gourou, mon sauveur, ma mie… Olivier, dis-nous comment ne pas abandonner le jeu de balle au pied quand on est paraplégique ou cul-de-chatte, par exemple ? Hein, comment ?
On se met au basket ?
Je savais que tu me sortirais cette monstruosité, ma poule.
As-tu déjà observé une meute d’infirmes s’arracher un ballon orange trop volumineux pour leurs pognes difformes dans le but de l’envoyer dans un filet sournoisement placé hors de leur portée ? As-tu déjà fait ça ? Je parie que non parce que, si tu avais fait ça, tu ne proposerais pas de mettre les paras(4) au jeu de balle au panier. Ça ressemble à des joutes de personnes (très) maladroites embarquées dans des auto-tamponneuse folles ! Aucun intérêt à part la production de sarcasmes.
Est-ce qu’on bâtit une vie sur une activité aussi dépourvue de sens et d’élégance ? Non, on ne fait pas ça, Olivier ; alors, rends-toi à l’évidence, il est des cas pour lesquels l’abandon est salutaire et je ne parle pas ici de sexe.
Je me permets donc de te suggérer une modification pour ton tas de papier :
« Jamais tu n’abandonneras, quoi qu’il arrive. ADDENDA : sauf si tu ne peux pas faire autrement parce que la vie a été généreuse avec toi et t’a permis de ne pas être en mesure de pousser une baballe du bout du pied sur du gazon. Mais, autrement, si tu tiens bien sur tes pieds, même si tu boites un peu à cause de ton pied fort, n’abandonne jamais, tu pourras devenir, comme moi, une vedette de la tévé, adulée par des buveurs de Kro éructibles et désirée par les femmes de ces mêmes buveurs de Kro – sauf celles qui préfèrent la pelouse aux garçons qui font rien qu’à la piétiner en poussant une baballe du bout du pied ».
Je te concède que c’est un peu long, moins percutant que ta phrase à trois balles mais, comme son nom l’indique, ta phrase à trois balles ne vaut pas tripette.
Et puis, s’il te plaît, cesse de dire « oui » aux éditeurs dans le futur… Je précise à l’attention de ta curatelle afin qu’elle t’explique bien lentement que les mots « dans le futur » peuvent désigner la partie du temps qui suit le moment où tu termines la lecture de ces mots, c’est-à-dire « après ». Qui devient le présent au moment où tu lis ces mots et, très vite, le passé puisque les mots son lus. Bref ! « dans le futur » n’est pas synonyme de « film de plus de deux heures avec 300 brouettes de dollars pour les effets sp… pardon les FX, qui montre ce qui va se passer dans 200 ou 3000 ans dans l’espace, cong, même que y’a des vaisseaux spatials. Ce sont des vaisseaux spatiaux, Kevin ! Oh putain, on aurait trop dit des vaisseaux spatials ».
Non ça ne veut pas dire ça mon Dieu que ces phrases sont pénibles et c’est pire quand je m’épargne la ponctuation putain de merde vous me lisez sérieux même moi je m’épuise ! Après ce passage particulièrement éprouvant, je voudrais conclure ces inepties qui ne font sur-rire que moi par une petite analyse de cette photo :
-– Cette photo ne peut être affichée à cause d’un problème de ftp que je rencontre depuis juillet 2020. Je mets ces mots en ligne le 11 septembre 2020 et OVH, la société qui héberge mon site ne répond pas à mes demandes d’aide --Olivier Giroud, égérie d’une marque de merde-à-porter en action.
On remarquera l’index de la main droite qui désigne ostensiblement l’infirme qui a pris Olivier au pied (si je puis dire) de la lettre et s’essaye au jeu de balle au… pied. Sans succès, bien entendu. Le sourire de notre héros en dit long sur la nature mauvaise du mépris dont il fait montre.
Remarquons ensemble qu’Olivier est tatoué, singularité entre les singularités (oh, come on !), mais, surtout, Olivier sait garder son poil crânien discipliné, gominé à souhait. En plein travail (à moins qu’il ne s’agisse d’une prise de vue destinée à un magazine de mode), le prodige garde l’apparence… d’une tarte tatin ou d’une tourte dont la pâte est idéalement dorée au beurre. Bon, nous le savons, l’humanité creuse sa tombe mais, je sais pas vous, moi perso je moi-même, ça me rassure de voir que nos modèles sont fidèles à leur légende. Olivier, prends-moi sauvagement sur le capot de ta voiture de sport !

(1) ce verbe est bien orthographié.
(1. 5) je reconnais qu’à la longue, « jeu de balle au pied » est un peu lourd alors j’essaye de varier.
(2) que les Ayatolahs de la typographie dont je fais partie me pardonnent cette abomination, ce site de malheur ne permet pas de mettre du texte en italique alors je me plie à l’écrasante, l’étouffante, l’émasculante majorité qui met des guillemets aux titres des ouvrages. Bon, ici c’est moins grave, les guillemets peuvent laisser passer un certain parfum de doute quant à la crédibilité même de l’objet, voire son existence. Ola les Ayatolahs, ola !
(2. 5) ce qui nous fait l’action boursière de l’« atypique » en chute libre.
(3) Encyclopédie Galactique dans laquelle on apprend que le « pied fort » d’Olivier est le gauche. Ce doit être très incommodant de ne pas avoir la même pointure pour les deux pieds. Olivier claudique-t-il ? Doit-il acheter deux paires de chaque paire de chaussures qui lui plaisent ? Pour en jeter la moitié après chaque achat ? Putain, le pauvre homme ! Je propose de monter une asso pour aider les joueurs dans son cas à trouver des acquéreurs pour les chaussures qui ne leur servent pas à cause de leur infirmité.
(4) et encore, je ne parle pas des tétras, ces feignasses qui n’en foutent pas une sous prétexte qu’ils ne peuvent pas se servir de leurs mains ! Non mais qu’on les foute à l’eau, quoi !

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