image décoInsignifiance du 12 juillet 2021 – postée le soir du 16, une fois que la compagnie SFR a daigné rétablir ma connexion après l’avoir coupée pour cause d’impayé totalement fantaisiste. J’ai croisé des trainées aux tarifs moins élevés et aux services plus fiables…
Hier soir, à l’occasion d’un passage devant la boîte à images, j’ai pu assister à quelques instants de la finale de la coupe d’Europe de jeu de balle au pied ; jeu plus communément appelé football et devenu, depuis bien longtemps, une incontrôlable machine à pognon aux effets similaires à ceux du Laudanum – l’Académie des sciences est formelle sur ce point – sur les masses laborieuses et consentantes. Je passais donc devant la boîte à rendre con parce que je pisse devant cette boîte. Et pas aux toilettes, donc. Quand on sait que la boîte est accrochée au mur de ce que mon bailleur appelle une chambre et que j’appelle, moi, un clapier, une alcôve ou, au mieux, un vestibule, on aura tôt fait de s’interroger sur mon hygiène personnelle. Erreur ! L’infirme est propre même lorsqu’il s’épanche à côté de la couche sur laquelle il repose son corps meurtri par les épreuves de la journée une fois la nuit tombée. Parce que l’infirme, au contraire du clébard moyen qui se contente de lever la patte pour en mettre partout (à dessein, en plus, l’enflure !), pisse dans des poches ou des récipients prévus à cet effet comme les urinaux ou les bourdalous.
Il y a une chose qui me met en joie dans la life, ce sont les mots comme bourdalou. Que j’ai trouvé en cherchant le pluriel d’urinal. Parce que j’ai l’air con comme ça mais, je le suis, donc quand je doute, je vérifie. Comme je pense n’avoir jamais utilisé le mot urinal au pluriel, j’ai cherché. Un urinal, des urinaux, donc, fort bien. Un peu comme un Chabal, de beaux chats. C’est cohérent. Je vous somme donc de m’offrir un bourdalou pour Noël parce que, quand je lis la définition du cnrtl, ici… je me demande comment j’ai pu passer à côté d’un tel objet tout ce temps que j’ai perdu dans de vaines tergiversations païennes ! Pourquoi un œil et des inscriptions grivoises ? je vous le demande tout en appelant mon détective privé attitré pour le lancer sur la piste du bourdalou.
L’infirme est propre donc, car il se lave et se désinfecte les mains avant et après avoir rempli son bourdalou. Oui, ça y est, je rêve déjà d’en posséder un… Et il ne pisse pas au pied de son lit donc, m’emmerdez pas avec mon hygiène ! Vraiment, la digression élève l’homme. Je pissais tranquillement devant ma boîte à cons en regardant d’un œil distrait les images de vingt-deux individus de type néanderthalien poussant, exclusivement avec le pied, une balle de cuir sur une pelouse bien entretenue entourée de publicités aussi néfastes que pléthoriques, lorsque j’entendis le commentateur affirmer : « … Machin a la capacité de pouvoir relancer… » qu’il fit suivre d’un homérique « … la jambe arrière de Bidule… » La capacité de pouvoir. C’est beau, ça m’émeut presque autant que quand j’ouvre une boîte de conserve. La capacité de pouvoir. Ce joueur peut pouvoir, donc. C’est beau, j’adore la poésie aussi. Quant à la jambe arrière, ne nous étonnons pas : le mec moyen a une forte tendance à croire que ce qui lui sert à dégueulasser les lunettes de cabinet (mais pas de préfet) est d’un volume semblable à celui d’une jambe (ou un bras d’enfant pour les prudes), on peut voir ici un glissement longitudinal de cette légende : le bras d’enfant ou la jambe passant derrière l’individu. J’en rigole parce que ces deux phrases se sont suivies à quelques secondes d’intervalle et que ça fait beaucoup d’approximations pour un intellectuel. Un intellectuel, parfaitement. Parce que toute activité héroïque a besoin d’un héraut, les joueurs de balle au pied ont besoin d’experts du discours pour commenter la pratique de leur art parce que eux-mêmes sont gênés pour parler tout en jouant. Non pas à cause de la distraction causée par la partie mais bien à cause du prognathisme. Ceci dit, je me dois de rendre à César ce qu’il a dérobé à d’autres et ajouter que le commentateur n’a pas utilisé les noms Machin ou Bidule mais les véritables patronymes des gambadeurs sus-cités. Vous l’avez deviné, personne ne s’appelle Bidule. Cependant, j’ai connu un Machin, oui, les plus anciens hyérois (à mon échelle) pourront témoigner. Enfin, je dis « connu » alors que « croiser une fois et ‘entendu parler de’ » serait plus approprié. Le gazier a nommé les gars en braillettes mais, j’ai oublié leur nom à l’instant précis où la dernière voyelle était prononcée. Comprenez-moi, la dernière fois où le football a eu un intérêt pour moi, ce fut lors de la coupe du monde de 1982. Le dernier nom de joueur qui reste en ma mémoire est Platini, autant dire l’époque des dinosaures. L’époque des dinosaures. C’est bon, je l’ai dit.
Mais, au fait, l’Angleterre qui participe à une coupe d’Europe des nations, c’est un peu la même histoire de gros sous que Monaco ou le Qatar qui placent une équipe dans le championnat de France des clubs ? Une ingérence ? La logique bafouée ? Le bon sens piétiné ?

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