image décoOh Merde ! fut mon premier texte publié par un éditeur, en d'autres termes ailleurs que dans un fanzine.
La rencontre d'Isabelle, qui était à la tête des (feu) Éditions Netscripteurs, en fut le déclencheur. Cela se passa lors du salon Autres Mondes de Lambesc (13), entre 2010 et 2012.
Après l'avoir interviewée, elle et Sofee L Grey, à mon domicile pour l'ancienne version de mon site, j'ai décidé de tenter ma chance. J'étais alors dépourvu de la moindre confiance en ce que je pouvais produire à l'écrit dans le domaine de l'imaginaire(1).
J'ai mis onze jours à écrire ce texte. J'avais, pour l'occasion, pris congé de tout et m'étais enfermé dans les cinquante mètres carrés de mon appartement aixois. Je ne savais pas où j'allais, je voulais me mettre à l'épreuve. J'ai commencé par faire des recherches internet avec, pour point de départ, les idées soulevées dans un documentaire que j'avais vu quelques jours auparavant sur une chaîne de télévision qui ne fait pas de vent. La période s'y prêtait, partout les commentaires allaient bon train au sujet de la fameuse fin du monde Inca supposée avoir lieu dans l'année.
Mais, de recherche internet en documentaire, de commentaire radio en éditorial écrit, tout m'est apparu d'un mysticisme abscons et… ridicule. Alors, je me suis jeté sur mon ordinateur pour en prendre le contrepied à l'aide de recherches sur les survivalistes. J'ai trouvé des informations proprement hallucinantes sur ces gens qui préparent l'arrivée de l'apocalypse dans le but d'y survivre coûte que coûte. Une chose m'a surpris… Une surprise toute rhétorique puisque de surprise il n'y eut pas, bien au contraire. Rien ne m'a donc surpris lorsque j'ai lu à longueur de pages web, que des milliers de personnes se préparaient… à vivre dans le monde de Mad Max 2, s'armant jusqu'aux dents.
Une fois encore, je me retrouvais à penser que les gens sont bien conditionnés. D'autant que, quand je mentionne les survivalistes sur la toile, il faut savoir que ce sont principalement  des américons dont je parle. Donc des gens qui, regroupés en démocratie, ont un amendement qui permet le port d'arme (leur bêtise fait le reste). Comme au far west, comme dans les films hollywoodiens, comme dans la publicité, etc.
Fou que j'étais, et que je suis, de penser que l'Homme, cette magnifique machine douée d'intelligence, pourrait trouver des ressources dignes de sa propre mythologie pour surmonter la destruction de son environnement. Oubliée la signification du mot apocalypse, sa symbolique, voire… l'espoir qu'il porte !
Je n'ai vu là qu'une forme de folie et, malheureusement, elle n'était pas douce. J'ai donc cherché une façon de la retranscrire à travers un personnage et une expérience singuliers.
Et je ne sais pour quelle raison, si ce n'est l'inexpérience ou la naïveté (encore ?), j'ai créé un malentendu, un quiproquo qui a laissé entendre aux lecteurs que le dénouement de mon texte était… autre chose que ce que j'avais en tête. Je n'arrive toujours pas à me consoler de savoir que la chute en question a fait sourire quelques personnes.
Cela étant, cette bévue et la confusion qui en a découlé ont été formatrices.

(1) Aujourd'hui, je n'ai pas plus confiance, j'écris sans rien attendre.

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