image décoIl m'est difficile de parler de ce texte parce que, dans la symbolique, dans mon esprit et dans l'histoire de ma vie, il reste comme la cristallisation d'un échec, l'ultime artefact d'un dissentiment. Le dernier, le plus pénible, celui qui raye une vie de la carte.
J'ai écrit cette nouvelle pour affirmer mes sentiments à la femme que j'aimais. Grâce à ce texte, entre autres choses, j'ai acquis la certitude qu'elle ne m'aimait plus (à supposer qu'elle en ait été capable au sens où je l'entends), ce qui s'est avéré véridique assez vite en dépit de son incapacité à l'exprimer. Elle n'a jamais lu cette nouvelle, n'a même pas pris le temps de feindre de l'intérêt pour ces mots. Rien n'est plus cruel que l'amour à sens unique et les trois mots qui lui dédient le texte en introduction ne sont plus que des traces de cette cruauté.
Mais nous sommes là pour parler d'écriture, n'est-ce pas ?
Certes, mais comment écrire sans être soi-même ? Même les grands auteurs de l'imaginaire comme Jack Vance ne peuvent échapper à leur réalité. Celle du vécu, des sensations, des émotions ou de la psyché.
Mais nous ne sommes pas là pour parler psychiatrie, n'est-ce pas ?
Je refuse l'obstacle, bien sûr, c'est trop difficile.
Je tenterai d'y revenir mais sachez que ce texte est presque autobiographique, si vous jetez un oeil à l'anthologie, il ouvre le recueil, vous pourrez aisément vous en convaincre…

Joomla template by a4joomla