C’est pas de la télé, mais…
16 octobre 2018, hôpital.
Lu sur un Télé Loisirs qui traîne sur une étagère dans le hall de l’établissement dans lequel je passe un moment : « Le Miracle de la vie, un film japonais, il est d’un certain Kusturica ».
Bon, évidemment, Télé Loisirs n’abrite pas que des critiques de cinéma cinéphiles, ils ont des journalistes aussi.
Ils s’écoutent parler ?
Un jour de ma vie, JT de TF1 – que faisais-je là, je me le demande – un journaliste tente « Une image graphique ».
Un peu plus tard, un de ses confrères prend le relais avec un sujet sur des gens qui célèbrent la RN7(1) : « On revit une époque qu’on n’a pas connue ». Mais, ôtez-moi d’un doute, si vous ne l’avez pas connue…
(1) Célébrer une route de bitume. J’ai besoin de poser les mots pour me rendre compte, parfois, de la vacuité de certaines vies…
Un émission du tévé
Un jour d’une année, dans l’émission de Thierry Ardisson, peu importe laquelle, un questionnaire dans lequel on trouve « un anagramme ».
Les royalistes n’aiment plus la langue de leur pays adoré ?
Mépris qui croyait prendre
Octobre 2018, décès de Philippe Gildas, une journaliste sur l’écran : « Il n’avait aucun mépris pour personne » (elle insiste) […] Il méprisait plus que tout les courtisans ».
Eh bèh alors, faut savoir !
Elle est minable celle-là, je sais. J’aime.
hollyzip !
28 octobre 2018 sur le canal d’infos de la chaîne commerciale qui fait partie du groupe aux dents longues, à propos du film Cold War (Zimna wojna) qui sort cette semaine, le journaliste ose « C’est très beau, mais c’est parfois un peu long sur les cadres ».
Une traduction rapide s’impose : « y a des belles images – parce que moi j’aime bien les belles images, hein, attention ! – mais elles restent plus de trois secondes à l’écran et c’est pas très hollywoodien tout ça ».
Quand on veut formater les esprits, on peut…
ah ouané gaine ?
17 juin 2018, sur la chaîne l’Équipe : « Une entrevue en tête-à-tête, moi j’ai envie de dire one to one » !
C’est vrai que c’est malin de parler une langue étrangère quand on veut faire oublier qu’on a redoublé la moyenne section de maternelle, le CM1, la Seconde et qu’on a obtenu le BAC par le seul truchement des relations de papa.
Les journalistes sportifs sont-ils rémunérés ?
Pour ça ?
Vraiment ?
2+2 = eh merrrrde !
M6, la chaîne de… de quoi, d’ailleurs ?
Une journaliste compare deux prix, 3099 et 499 euros et en déduit que « c’est sept fois plus cher ».
Je n’ai jamais rien compris aux mathématiques, pas même les énoncés mais l’arithmétique, quand même, ça s’apprend tôt, non ?
Vous ne faites pas vôtre âge
Septembre 2018 sur le canal numérique de la version en images d’une des chaînes d’information du gouvernement, la journaliste parle d’une « sexagénaire… » et le bandeau en bas de l’écran détaille « femme de 70/80 ans » !
À la réflexion, ce n'est pas pire que si le bandeau avait affirmé « Femme érotomane »...
Le monsieur…
06 avril 2019, bédole, voix-off de journaliste : « Le monsieur commence à se rendre compte de la situation dans laquelle il s’est mise ».
C’est bien le niveau du BAC qu’on a abaissé, hein ?
Étêtons des enfants !
Juste là (j’en reviens), je passe devant la lucarne maudite et je vois un… blaireau (y a-t-il des journaleux chez BêteFMTV ?) qui sort ceci : « … et comment faites-vous lorsque vous avez le choix entre écraser une personne âgée et un enfant ? »
J’aimerais qu’on me dise où dans le monde les automobilistes ont ce choix-là !
Non, parce que, s’il existe ce genre de manège pas loin de chez moi, je vais faire le plein et fuck le réchauffement climatique, je vais pouvoir écraser des enfants !
NB : non, je ne suis pas fou, je ris de tout, même et surtout du superflou. Même ma propre bêtise m’amuse.
Bescherelle ta France !
Jeudi 26 septembre 2019, 06:05, France Info TV. Un bandeau éphémère en bas de l’écran annonce que « Le prix de l’électricité continuent de monter ».
Faut dire que le nombre d’augmentations récentes est conséquent, confondre singulier et pluriel est aisé…
Bientôt sur vos écrans :
« Le nombre de mécontents continuent de grimper ».
« Le taux d’éborgnés lors de manifestations continuent de grimper ».
« Le nombre de personnes bafouées par le pouvoir continuent de grimper ».
« L’analphabétisme chez les journalistes ne cessent de grimper ».
Et cœtera.